LE MANIFESTE

Village de Sakura

I.- Contexte et Justification

L’histoire de notre pays, en particulier celle de la période récente qui va de 1986 à nos jours, témoigne de la double volonté du peuple haïtien de travailler à la construction d’une citoyenneté organisée et aussi de se regrouper en associations. Car, si aucune dictature n’a pu garder le pouvoir depuis le 7 février 1986, si nos tuteurs internationaux n’ont pu nous imposer, de manière durable, une démocratie de pure façade, nous le devons au combat mené par un réseau informel d’associations et de groupes sociaux divers poursuivant une même quête: la construction d’un pays libre pour un peuple libre, yon pèp ki granmoun. En savoir plus

II.- Alors que faire ?

Dans le cas qui nous concerne comme pays du Sud confronté à des crises structurelles récurrentes, le fonctionnement harmonieux d’un Etat et d’une société modernes demeure une préoccupation de premier ordre. En ce sens que la faiblesse structurelle de l’Etat et le maintien de la société dans l’arriération et l’archaïsme tendent à éloigner les perspectives d’une intégration des citoyens et citoyennes à la vie économique, politique, sociale et culturelle de la nation. Dès lors, le fossé existant entre villes et campagnes, lettrés et illettrés, riches et pauvres, citadins et paysans ne peut que s’agrandir. En savoir plus

III.- Le MTC : un mouvement de la gauche populaire et de rupture

En nous réclamant de la gauche populaire et de rupture, nous voulons clairement dire que: En savoir plus

IV.- Qui sommes nous?

Nous sommes un groupe de citoyens et citoyennes haïtiens, travailleurs intellectuels et manuels, conscients du péril national et ayant pris la décision d’agir pour relever le défi qu’est celui de la reconstruction refondation du pays et cela, malgré nos différences en termes de trajectoire et d’expériences politiques et sociales. En savoir plus

V.- Pourquoi un tel mouvement des travailleurs et des citoyens

Haïtiens de partout et de toutes les couches sociales, nous faisons aujourd’hui encore, après deux cent-seize ans «l’indépendance», l’amère constatation que l’objectif de la Révolution haïtienne allant de 1791 à 1804 qui se voulait un combat pour la liberté, l’égalité et la justice devant aboutir à une démocratie sociale, est resté un vœu pieux. En savoir plus

VI.- Le sens de notre combat

Sur cette question, nous devons être précis. Aujourd’hui, nous nous battons contre un ensemble d’idées, de pratiques et de valeurs égocentriques qui fondent le modèle social haïtien. Un système qui a légitimé l’exclusion systématique de la majorité des citoyens de la vie socio-politique et socio-économique du pays.. En savoir plus

VII.- Quels rapports entre le mouvement des travailleurs et des citoyens et les partis politiques de la gauche traditionnelle ?

L’observation qui est faite de la dynamique sociale qui s’est déployée en Amérique Latine durant les cinquante dernières années nous instruit suffisamment sur le fait selon lequel il n’y a jamais eu de «purs mouvements sociaux», mais des «mouvements sociaux mixtes», c’est-à-dire politiques et sociaux. Cette observation met donc en relief le lien nécessaire qui doit exister entre mouvements sociaux et structures politiques. En savoir plus

VIII.- Espace et structure de dialogues, de concertation entre mouvements sociaux et partis politiques

La force de notre mouvement sociopolitique devra résider dans notre capacité à dialoguer avec tout d’abord, tous ceux et celles qui poursuivent les mêmes objectifs que nous et ensuite, avec tous ceux-là qui s’engagent dans des voies autres que les nôtres. Voilà pourquoi, nous voulons mettre l’accent sur cet aspect. Car, en Haïti l’expérience a aussi montré que les dirigeants des principaux partis politiques du pays ne sont pas capables de jouer le jeu des contraires. En savoir plus

IX.- Presentation du mouvement socio-politique en construction

Le concept de mouvement social peut se définir comme toute mobilisation ou action sociale et politique qui cherche à défendre collectivement des intérêts individuels ou ceux de groupes particuliers comme par exemple ceux des travailleurs. Assez souvent, les mouvements sociaux naissent dans les sociétés marquées par des situations d’injustice ou d’inégalités criantes, comme c’est le cas en Haïti. En savoir plus