LE MANIFESTE
VII.- Quels rapports entre le mouvement des travailleurs et des citoyens et les partis politiques de la gauche traditionnelle ?
Evidemment, il serait d’une grande portée éducative pour les militants de gauche de la nouvelle génération, qu’une évaluation générale, tant au niveau de la pensée qu’en celui de l’action, soit faite de l’expérience de gauche en Haïti. En attendant, nous devons oser penser le changement sur la base de la dialectique entre actions sociales et perspectives politiques.
Ainsi donc, par rapport aux partis politiques de la gauche traditionnelle, notre mouvement se voudra autonome dans ses orientations, sa ligne idéologique, ses choix tactiques et stratégiques. Mais, il s’agit bien d’une autonomie fondée sur la flexibilité par rapport à l’analyse des phénomènes et faits conjoncturels et structurels. En effet, compte tenu de la double fonction aussi bien des partis que des mouvements sociaux dans la construction et la consolidation de la démocratie, il s’avère de plus en plus indispensable que ces deux instances puissent dialoguer de manière permanente et de façon critique.
Car, les mouvements sociaux tout en étant autonomes en tant qu’instruments de définition et d’organisation des luttes sociales et politiques, doivent avoir des passerelles de dialogues avec les partis politiques, opérateurs institutionnels de mise en œuvre des politiques publiques au niveau de l’Etat, en vue d’aller vers l’institutionnalisation de ces luttes et le renforcement des capacités organisationnelles de la société. Comme le démontre le schéma ci-dessous.